un élu local, bel-abbésien, Lescalmel je crois, avait organisé cette rencontre d’anciens entre le SCBA et une brillante sélection d’Alger. Il avait même réussi à obtenir le concours de l’incomparable musique de la Légion. Le tout accompagné d’une campagne de presse suffisamment efficace pour attirer environ 5000 spectateurs, dont certains venus de loin*, nostalgiques certes de "leur foot-ball" mais surtout heureux de retrouver beaucoup de ceux qui les avaient fait vibrer. On se serait cru transplanté à Paul André ! Du côté du Sporting les anciens résidant sur place, Piou notamment, avaient battu le rappel et avaient été suivis, rares étaient les absents, indisponibles ou injoignables. De sorte que nous trouvions rassemblés les plus glorieux de nos anciens et des partenaires dont ils avaient été les idoles. Les retrouvailles furent à la fois amusantes et poignantes selon les sujets et les noms évoqués : l’ambiance rappelant celle d’un vestiaire en Août à la reprise de l’entraînement. Au stade les choses redevinrent sérieuses et Rebibo, qui avait ressorti pour la circonstance son vieux survêtement à la couleur indéfinissable, prit la parole pour annoncer « nous débuterons avec l'ossature de l’équipe de 51, vainqueur de la coupe d’AFN à Casa contre le WAC, puis nous ferons tourner selon les évènements » .
Ceux-ci s’avérèrent rapidement contraires ( décidément ce mot-là ne nous réussit pas !) avec les blessures consécutives de nos 2 gardiens et il faut avouer que la classe de nos ténors pâlit devant la jeunesse relative de nos prestigieux rivaux , qui avaient regroupé la fine fleur de leur potentiel riche en ex-pros et même en récent international : Baeza Le SCBA s’inclina finalement mais personne ne se retira déçu :ni les joueurs qui avaient éprouvé la joie de vivre ensemble un pareil moment, ni les spectateurs qui n’espéraient plus revoir sous leur cher maillot blanc une majorité de ceux qui leur rappelleraient toujours les plus belle années de leur existence, là-bas
Le méchoui qui clôtura la journée fut encore un grand moment d’amitié. Les rivalités sportives avaient fait place à la conscience de partager des instants exceptionnels.

* Je citerai le cas des 3 frères Borie : réunis en famille pour passer Pâques ils étaient sortis tôt le matin acheter le pain et les journaux . Un rapide coup d’oeil sur l’Aurore leur apprit la programmation de ce match dans l’après-midi. Sans hésiter ils se mirent en route pour rallier Cannes, alors qu’ils étaient à Mantes-78, non sans prévenir leurs épouses qu’il n’avait pas le temps de revenir à la maison.

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Le maillot blanc et les bas bleus
Ils sont venus ils sont tous là ! en ce jour de Pâques 78 au Cannet-Rocheville